Suite à
discussion avec un collègue, m'est revenue cette question que j'avais
d'ailleurs posée autrefois, juste d’ailleurs avant de partir pour une longue
mission en Espagne, "Qu'est-ce que l'engagement ?", ou plutôt "L'engagement a-t-il la même signification
partout ?".
Histoires
ou souvenirs.
L’histoire
(vraie) qui suit est celle de deux personnes, qui se rencontrent en vacances.
Tous
deux sont originaires de notre très beau pays. A l'occasion d'un repas
célébrant le 14 Juillet, l'un dit à son nouvel ami "L'année prochaine pour
le 14 Juillet nous serons à la maison, viens donc manger chez nous avec ta
famille".
Les
vacances s'achèvent, le temps fait son office et arrive le 14 Juillet suivant.
La
famille invitée traverse la France en voiture est devant la porte tant espérée.
Ding
Dong !
L'hôte
ouvre la porte...et bien entendu s'étonne (litote), car il avait totalement
oublié cette parole, en l'air pour lui, d'or pour son ami.
Ce que
l'un avait exprimé, sous l'enthousiasme
du moment, et rapidement oublié ensuite,
l'autre l'avait pris pour un engagement
ferme.
Qui a tort ? Qui a raison ? Personne ! Sans doute auraient-ils pu mettre en
place un processus de vérification, comme cela se fait dans un contexte
industriel, mais, fort heureusement, dans la vie de tous les jours on ne
procède pas ainsi !
Au fil
de mes projets internationaux
j'ai été confronté aux types suivants :
- Ceux qui s'engagent par défaut, qui vous suivent par défaut, et leur loyauté est sans faille. On est bien plus souvent dans ce cas dans un rapport de personne à personne, avec une confiance maximum (qu'il faut savoir donner, et aussi savoir mériter).
- Ceux qui s'engagent sur un objectif, sur un délai et un coût (idéal car dans une activité structurée par projets, c'est bien ce qui est attendu de leur part).
- Ceux qui ne s'engagent pas tant qu'ils n'ont pas tout sécurisé. Tant que le moindre risque subsiste ils repoussent les échéances, ou disent NOGO lorsqu’il s’agit de décider d’avancer. Souvent ils repoussent tellement les décisions que le projet finit par mourir, car ayant perdu son sens avec le temps.
- Ceux qui s'engagent surtout sur le chemin, ils présentent ce que le patron ou le client veut se voir présenter, et s'engagent au sens où ils prennent le chemin qu'ils ont présenté, et ajustent au fur et à mesure (avec ce type d'engagement il faut s'attendre rapidement à l'annonce d'une semaine de retard toutes les semaines).
- Ceux qui engagent surtout leur fournisseurs, et ne servent que de passe-plat (mieux vaut alors travailler directement avec les dits fournisseurs).
- Les spécialistes du "T'as qu'à croire" (ndlr : expression empruntée à l'excellent Roland Meyer). Ceux-là vous disent ce qui vous plait, et ne s'engagent qu'à faire ce qui leur plait.
- Ceux qui disent toujours oui...

Il y a aussi
les utilisateurs de méthodes dites agiles
ou l'engagement va porter sur temps et moyen, et l'objectif se construit
de concert (client, fournisseur) au fur et à mesure de l'avancement.
Je crois que
la notion d'engagement doit être au moins le fruit d'une culture régionale, et
d'une culture d'entreprise. A ceci doit s'additionner les difficultés du projet,
le sentiment de maîtrise...
Pour que tout
soit clair entre les différents contributeurs d’un projet, d’une entreprise, il
vaut donc mieux expliciter les engagements.
Chacun disant à quoi, pour quoi,
avec qui, et jusqu’à quand il s’engage, le risque de l’incompréhension, et des
différences culturelles (quelle que soit la portée de ce vocable) disparait.
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