Un ami me
parlait récemment avoir vu passer des demandes, ou des consignes, d’un
(soit disant) manager, qui transmettait des injonctions à son équipe (qui plus
est transverse) d’une manière très autoritaire.
J’ai très
envie de dire, d’une manière bien trop autoritaire.
Faut-il être
autoritaire pour transmettre des instructions ? Faut-il être autoritaire
pour obtenir ce que l’on veut ?
Je me
rappelle que certaines théories conseillent de ne réserver le
style directif qu’aux interlocuteurs non compétents et non motivés,
alors que le style délégatif s’adresse aux personnes compétentes
et motivées.
Donc bien
évidement, la réponse à la question "faut-il être autoritaire pour
transmettre des instructions" est non !
Il faut
transmettre du sens, y compris le sens de l’urgence, transmettre
les objectifs de manière claire (y compris s’ils ne sont
pas négociables, sinon autant montrer en quoi ils sont discutables),
donner des dates, des livrables, et des moyens, mais
l’autoritarisme ne sert à rien.
Il faut aussi
vérifier à qui nous avons affaire, pour utiliser le bon style de management
(employer le style directif face à une équipe compétente et motivée sera un bon
moyen de lui casser sa motivation !).
Mais c’est
peut être que certains confondent « être autoritaire » et
« avoir de l’autorité » ?
Quelle erreur ! Etre autoritaire est une décision
personnelle, qui ne traduit pas forcément de compétence (si ce n’est dans
l’exercice de l’autorité), alors qu’avoir de l’autorité est
une qualité (innée ou travaillée) qui fait que les autres vous
suivent et suivent vos positions sans que vous ne vous montriez
autoritaire !
Ou alors
c’est peut être que certains confondent « être
autoritaire » et « être une autorité » ?
Quelle erreur
à nouveau ! Etre autoritaire reste une décision personnelle,
qui ne traduit toujours pas de compétence alors qu’être une autorité est
une décision des autres, basée sur la compétence de celui qu’ils
désignent comme une autorité, c’est aussi le résultat d’un travail pour obtenir
cette compétence.
Les trois notions
sont donc bien différentes.
Dans un cas il s’agit d’un signe
de faiblesse (après tout nous ne sommes autoritaires que quand nous
n’avons pas d’autres solutions) alors que dans les deux autres cas il s’agit
d’un signe de force, de compétence et souvent de travail.
Tout cela
doit bien rentrer en compte dans le style employé face à une équipe, et encore
plus face à une équipe transverse qui peut rapidement se replonger vers ses
autres objectifs, et laisser l'autoritaire seul face à son autoritarisme.

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