C'est
l’histoire de trois casseurs de cailloux. Ces trois hommes sont occupés à
casser des cailloux dans une carrière.
Arrive un
visiteur qui leur demande : « Que faites-vous là ? ».
·
Le
premier répond : « Je casse des cailloux. »
·
Le
second : « Je gagne ma vie. »
·
Le
troisième : « Je participe à la construction d’un édifice majeur pour la
communauté de mon village. »
Lequel des
trois sera le plus efficace, le plus motivé par son travail ?
Cet exemple
est transposable dans nos domaines et industries.
Un
développeur informatique pourrait répondre « Je code du Java. », un autre « Je
gagne ma vie. », un troisième « Je participe à la création d'un produit qui
demain sera leader du marché. ».
Pourrait même
arriver un quatrième développeur qui dirait "Je participe à un
projet majeur pour nos clients, qui leur permettra de... ". Celui-là
aura saisi tout le sens...
Ceci me
permet de revenir à un sujet qui m'est cher : le sens.
Toujours penser à donner
du sens.
Encore une
histoire vraie : je participais il y a quelques temps à une réunion de
pilotage de projet. Au cours des discussions l'équipe en charge de la
réalisation cherchait à comprendre le planning du projet, et les jalons qu'on
leur demandait de respecter.
Leur
préoccupation (et la mienne aussi d'ailleurs) était de comprendre comment
s'insérait leur travail dans le projet de son client, de comprendre en quoi
leur travail servait le client, en quoi il rendait service. Tout le monde
comprenait contenu, livrables, planning et jalons, mais chacun voulait savoir
quel objectif cela servait, et en quoi cela le servait.
Malheureusement
les réponses qui étaient faites étaient basées sur le contrat. Les jalons sont
contractuels, le planning est contractuel, les livrables sont contractuels.
Bien sûr il
faut respecter les contrats, ceci est une de nos responsabilités les plus
importantes. Nous prenons des engagements vis à vis de nos clients, nous devons
les respecter, il n'y a aucun doute sur ce point.
Par contre
une fois ces engagements pris, et une fois ce principe de respect posé
définitivement, qu'est ce qui donne de plus de sens à l'action ? Le contractuel
ou le service réellement rendu ? Le document ou les hommes avec qui l'équipe
travaille, et à qui elle permet d'atteindre un objectif plus large que le sien
?
La première
justification (le contractuel) parle à la tête.
La seconde
(le service rendu, les hommes à qui il est rendu) parle surtout à nos tripes.
La première
justification parle à notre intellect, la seconde parle au moins autant à nos
émotions et sentiments (le plaisir d’être utile, la conscience de servir, la
participation à un objectif plus large) qu'à notre intellect (la compréhension
du pourquoi).
Il faut
savoir allier les deux langages.
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Vous pouvez aussi consulter les premières pages ici