vendredi 8 juin 2012

Les mots pour le dire

Je suis souvent étonné par la différence entre les qualificatifs utilisés pour décrire une fonction (de client, de fournisseurs, d'employé, etc ....) et la réalité de la fonction.

Est ce un effet de pudeur ou une difficulté à nommer ce qui est vraiment ?

Quelques exemples de ces derniers mois :

  • mon assureur qui me parle de "sociétaire", quand j'aimerais tant être considéré comme un client, avec tout ce que cela implique,
  • un vendeur dans un magasin qui se dit "conseiller", quand j'aimerais tant aussi me situer dans une relation client/fournisseur efficace,
  • un entrepreneur qui me parle de "techniciens" pour qualifier un plombier, ou un maçon, ça ne porte pas à conséquence (quoi que ...) mais c'est étonnant (je suis petit-fils de maçon, et fier de l'être).
  • un ingénieur intervenant en assistance technique, qui se dit "consultant", ce qui est fort éloigné de sa mission qui consiste à concevoir, développer et tester des solutions,


Personnellement lors d'une prise de nouveau job, j'ai été étonné que l'équipe de test soit constituée "d'ingénieurs qualité", que j'ai renommés en "testeurs".

Ceci ne peut bien sur fonctionner qu'en :

  • définissant et officialisant le métier,
  • valorisant ce métier, dans les termes et dans les actes (et il le mérite bien),
  • montrant que ce métier correspond à une réalité dans notre industrie et en acceptant les conséquences (qui peuvent aller jusqu'à une certification).


C'est tellement plus simple d'utiliser les bons mots, pourquoi compliquer les discours ?
Les bons mots donnent du sens, pourquoi s'en priver, plutôt que d'utiliser des mots qui contournent le sens ?



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